La Tradition catholique en Yvelines et Val d'Oise

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Le temps de la Pentecôte

1. Le temps de la Pentecôte est cette partie de l'année liturgique qui s'étend depuis le 1er dimanche après la Pentecôte jusqu'à l'Avent. C'est le plus long des temps liturgiques puisqu'il comprend de 24 à 28 semaines.
  Il représente la vie glorieuse de Notre-Seigneur dans le Ciel et la vie militante de l’Église à travers les siècles, jusqu'au jour du jugement dernier, ou elle entrera dans la gloire de son divin Époux.
C'est pourquoi, dans les offices du temps, la couleur des ornements est le vert, symbole de l'espérance.
  Pour nous rappeler que nous aurions toujours à lutter contre les ennemis de notre salut, l’Église met sous nos yeux, dans les leçons du Bréviaire, l'histoire des luttes du peuple de DIEU contre ses ennemis ;
dans les Épîtres, les préceptes les plus importants de la vie chrétienne ; et dans les Évangiles, les discours, les paraboles et les miracles du divin Maître par lesquels il explique sa loi et prouve son pouvoir de législateur.

  2.  Les Quatre-Temps d'automne sont fixés au mercredi, vendredi et samedi après la fête de l'Exaltation de la sainte Croix. Les Messes une action de grâce pour la moisson et la vendange.
Elles sont placés, dans le Missel, avant le XVIIIeme dimanche après la Pentecôte, c'est pourquoi l’Épître de la Messe de ce dimanche rappelle les pouvoirs confiés au prêtre par l'ordination.

  3.  Les fêtes qui se rapportent directement à Dieu ou à Notre-Seigneur dans le temps de la Pentecôte sont celles de la Sainte-Trinité, du très saint Sacrement, du Sacré-Cœur, du Cœur eucharistique de Jésus,
du Précieux Sang, de la Transfiguration, de l'Exaltation de la Sainte Croix, de la Dédicace et du Christ-Roi.

 

FÊTE DE LA TRÈS SAINTE-TRINITE

 1. La fête de la Sainte-Trinité est consacrée à honorer spécialement le mystère d'un seul Dieu en trois personnes.

  On dit spécialement parce que ce jour n'est pas le seul qui soit consacré à la très Sainte-Trinité. En effet : 1° toutes les fêtes de l'année se rapportent à la très Sainte-Trinité, objet principal et fin dernière de tout le culte religieux ; 2° l'office du temps de tout les dimanches lui est consacré, et, si une fête remplace cet office, on fait toujours mémoire du dimanche ; 3° dans tous les offices, la très Sainte-Trinité est honorée par des invocations fréquentes aux trois personnes divines : de nombreux signes de croix, le Gloria Patri à la fin des psaumes, la doxologie à la fin des hymnes, la conclusion des oraisons, et le triple Sanctus de toutes les Messes.

   2. Le dogme de la Sainte -Trinité est abondamment symbolisé dans nos églises. Cette unité de nature dans la trinité de personnes est figurée surtout par le triangle, le trèfle, trois cercles entrelacés, etc...
  1° Jusqu'au XIIeme siècle, Dieu le Père est figuré par une main bénissante sortant d'un nuage. A partir du XVeme siècle il est représenté par un vieillard à grande barbe blanche habillé comme le pape avec tiare et chape.
  2° Dieu le Fils fut figuré d'abord par un poisson dont chaque lettre du nom en grec est la première des mots d'une phrase qui signifie Jésus-Christ Fils de Dieu Sauveur ; par le bon Pasteur une brebis sur les épaules ; par un agneau portant une croix, puis, à partir du XVIIIeme siècle, par un homme à barbe courte ayant une croix.
  3° Le Saint-Esprit est représenté par une colombe dont les ailes déployées touchent parfois la bouche du Père et du Fils ,pour montrer qu'il procède de l'un et de l'autre.

  3. La fête de la Sainte-Trinité eut pour origine les ordinations du samedi des Quatre-Temps. Ces ordinations se faisaient durant la nuit et se terminaient le dimanche matin, qui pour ce motif, n'avait pas de messe spéciale et était appelé dimanche vacant. Lorsqu'on eut avancé les ordinations au samedi soir, puis au samedi matin comme aujourd'hui, il fallut trouver une messe pour ces dimanches vacants.
  Le premier dimanche après la Pentecôte, qui suivait les ordinations d'été, on prit l'habitude, en France surtout, et à partir du IXeme siècle, de dire la messe votive de la très Sainte-Trinité, et l'on continua lorsqu'une messe spéciale eut été composée pour ce dimanche vacant.
  Au XIVeme siècle, Jean XXII étendit cette fête à toute l'église. Pie X l'a élevée au rite double de 1ere classe.

  4. L’Église a établi une fête spéciale en l'honneur de la très Sainte-Trinité pour lui rendre un hommage plus solennel et appeler davantage l'attention des fidèles sur ce grand mystère qui est le fondement de toute la religion chrétienne.

   5. Pour bien célébrer cette fête nous devons :

  1° Adorer ce profond mystère, en humiliant notre chétive raison devant la grandeur infinie et incompréhensible de Dieu.
  2° Remercier Dieu le Père de nous avoir créés, Dieu le Fils, de nous avoir rachetés, Dieu le Saint-Esprit de nous avoir sanctifié.
  3° Renouveler notre consécration à cette Trinité sainte au nom de laquelle nous avons été baptisés, confirmés et sanctifiés.
  4° Nous exciter à la charité fraternelle, dont l'union des personnes en Dieu est un parfait modèle afin que ce réalise en nous la prière du Sauveur :  " Mon Père..., qu'ils soient un, comme nous sommes un. "

 

FÊTE DU TRÈS SAINT SACREMENT

FÊTE DIEU

  1. La fête du très saint sacrement, appelée dans le langage liturgique la fête du Corps du Christ, et dans le langage populaire la Fête-Dieu, est une fête dans laquelle l’Église rend les honneurs publics et solennels à Notre-Seigneur Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie.
  Cette fête se célèbre le jeudi qui suit la fête de la très Sainte-Trinité.

   2. La fête du saint Sacrement date du XIIIeme siècle. Dans une vision, la bienheureuse Julienne, prieure du monastère de Mont-Cornillon, près de Liège, apprit que Dieu la chargeait de travailler de tout son pouvoir à l'établissement d'une fête en l'honneur du saint Sacrement. Ses révélations amenèrent l'évêque de Liège à établir cette fête dans son église. Le pape Urbain IV, après l'avoir célébrée à Rome, la rendit obligatoire pour l’Église entière en 1264 et le pape Jean XXII, en 1318, ordonna d'en faire l'octave et de porter l'Eucharistie en procession.

  3. Tous les jours sont des fêtes du saint Sacrement, puisque tous les jours la sainte Messe est célébrée ; de plus, le Jeudi Saint, l’Église commémore, mais au milieu des tristesses de la Passion, l'anniversaire de l'institution de la sainte Eucharistie. Cependant, trois raisons principales déterminèrent le Souverain Pontife à étendre cette fête à L’Église universelle : 1° La communication que la bienheureuse Julienne lui avait faite à ce sujet lorsqu'il était archidiacre de Liège.
   Le miracle de Bolsena qu'il avait pu constater de ses yeux.
   Le refroidissement de la piété des fidèles envers la sainte Eucharistie, causée par la négation  de la présence réelle par Bérenger, et l'hérésie des Albigeois, qui voulaient anéantir le sacerdoce et le culte eucharistique.

  4. On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu : 1° Pour célébrer les victoires que Jésus-Christ a remportées sur le péché qui fût expié par l'immolation du calvaire ; sur la mort qui fut vaincue par sa résurrection ; sur l'enfer dont les principautés et les puissances furent dépouillées et emmenées captives au jours de l'ascension. (Coloss, II, 15.)
   Pour affirmer solennellement le dogme de la présence réelle contre les impies et les hérétiques. Le Concile de Trente appelle en effet cette fête "le triomphe sur l'hérésie".
   Pour réparer les irrévérences et les profanations dont Jésus-Christ est l'objet dans ce divin Sacrement.
   Pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages.
  La bulle du Pape Jean XXII, ordonnant "de porter l'Eucharistie en procession dans les rues et les places publiques", fut publiée en 1318, mais elle ne faisait sans doute que confirmer une coutume probablement aussi ancienne que la Fête-Dieu (1264).
  malheureusement, aujourd'hui, dans beaucoup de villes, sous prétexte de respecter la liberté de conscience et de ne pas entraver la circulation, Jésus-Hostie ne peut plus sortir des églises. Les processions se font alors à l’intérieur des temples.

   5. L'office du très saint sacrement, composé par saint Thomas d'Aquin, est une admirable exposition de l'enseignement catholique sur l'Eucharistie.

 

L'ASSOMPTION DE NOTRE-DAME

  1.  La fête de l'Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l'entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

  On dit Assomption (d'un mot latin qui signifie enlever) et non ascension (monter) pour marquer qua Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d'un privilège spécial, mais qu'elle n'y monta point par sa propre vertu, comme Jésus-Christ.
 
  2.  Cette fête fut célébrée à partir du concile D’Éphèse (431) qui avait proclamé Marie Mère de Dieu. Fixée au 15 août, au commencement du VIeme siècle, et d'une octave au milieu du IXeme siècle.

   3.  Cependant, l'objet de cette fête n'est pas un article de foi catholique, c'est-à-dire défini par L’Église ; mais la tradition qui l'enseigne est tellement universelle qu'elle suffirait pour élever cette croyance au rang d'un dogme. Nier l'Assomption serait donc un acte de témérité coupable, une sorte d'impiété et de blasphème, puisque ce serait juger que l’Église universelle se trompe en proposant ce triomphe à notre vénération.

  Il convenait, en effet, que le Fils de Dieu accordât ce triomphe à sa Mère : Jésus, ayant préservé son âme du péché originel, devait aussi préserver son corps de la corruption du tombeau, Il ne pouvait permettre que la mort exerçât ses ravages sur cette chair sacrée qui avait été son sanctuaire.

  4.  La fête de l'Assomption est la plus solennelle des fêtes de la très Sainte Vierge. C'est la seule fête de Marie obligatoire en certains pays. Elle est double de première classe avec vigile et jeûne, octave commune et procession solennelle.

  Cette procession a pour but d'honorer le triomphe de Marie dans le ciel.

  Pour bien célébrer cette fête, nous devons nous réjouir de la gloire de Marie et la supplier de protéger ceux que son fils lui a donnés pour enfants.


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