La Tradition catholique en Yvelines et Val d'Oise

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VI. TEMPS PASCAL

 

  1. Le temps pascal c’est le temps qui commence à l’Alleluia de la messe du Samedi Saint et se termine le samedi après la Pentecôte. Il dure huit semaines ou 56 jours.

Ce temps est consacré à célébrer les joies de la résurrection de Notre-Seigneur. C’est pourquoi les offices de ce temps res­pirent l’allégresse ; leur couleur liturgique est le blanc ; l'Alleluia y est très souvent répété ; le Regina cœli remplace l’Angelus, ainsi que l’Ave Regina caelorum à l’office ; le Vidi aquam tient lieu de l’Asperges me.

Autrefois en signe de joie et de triomphe, les prières se faisaient debout, comme le dimanche : les Grecs ont conservé cette habi­tude, tandis que les latins ne disent plus, dans cette posture,que le  Regina cœli : on ne jeûnait pas durant tout ce temps, et les règles monastiques les plus rigoureuses se pliaient généra­lement à cette pratique de joie et d’allégresse.

Aujourd’hui, on jeûne la veille de la Pentecôte et les Quatre- Temps placés durant l’octave de cette fête.

  1. Le temps pascal comprend Pâques et son octave, les dimanches après Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et son octave. Durant ce temps on fait aussi la procession de saint Marc et celle des Rogations.


 

1. PAQUES ET SON OCTAVE

  1. Pâques, la grande fête chrétienne, célèbre la résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Cette fête est ainsi appelée à cause de sa ressemblance avec la Pâque juive, dont le nom, comme celui de la fête chrétienne, signifie passage. Pour les Hébreux, la Pâque rappelait le passage de l’Ange exterminateur épargnant les maisons marquées du sang de l’agneau, le passage de la Mer Rouge et la délivrance de la servitude de l’Égypte. Pour les chrétiens la Pâque commémore l’immolation du véritable agneau pascal et son passage de la mort à la vie ; elle est aussi le passage de la mort du péché à la vie de la grâce pour tous les pécheurs repentants.

Cependant, le mot Pâques ne se trouve pas dans le Missel ; l'Église appelle ce jour le dimanche de la résurrection pour mieux attirer notre attention sur l’objet principal de la fête, la résurrection de Notre-Seigneur, base de notre foi,

  1. Dès l’origine, les Latins célébraient la fête de Pâques, comme aujourd’hui, le dimanche après le 14e jour de la lune qui suit l’équinoxe du printemps, tandis que les Églises d’Orient la célébraient le même jour que les Juifs, c’est-à-dire le 14e jour de la lune de mars sans se préoccuper du jour de la semaine.

Comme Notre-Seigneur est ressuscité un dimanche, le Concile de Nicée de 325 condamna l’usage oriental et mit au nombre des hérétiques les quartodécimans, c’est-à-dire ceux qui célé­braient la fête de Pâques le quatorzième jour de la lune.

  1. La fête de Pâques est la plus grande et la plus solennelle de toutes parce que la résurrection de Jésus-Christ est le plus grand et le plus glorieux de ses mystères et le fondement de notre religion et de notre espérance.

La résurrection de Jésus-Christ est le plus grand et le plus glorieux de ses mystères, car, par sa résurrection, Jésus-Christ a confirmé tous ses miracles, justifié toutes ses promesses, con­fondu ses ennemis et vaincu la mort. Elle est le fondement de notre religion, parce qu’elle prouve la divinité de Notre-Seigneur et par conséquent la vérité de sa religion ; elle est aussi le fondement de notre espérance parce qu’elle nous fait espérer la résurrection future de nos corps, dont elle est à la fois le gage et le modèle.

  1. L’Église manifeste sa joie en cette fête pascale et durant toute son octave par des chants d’allégresse et de victoire. Cette joie éclate particulièrement dans de nombreux alleluia, dans l’antienne Haec dies, dans les proses Victimae paschali laudes et O filii.

L’Alleluia s’ajoute à toutes les parties principales de l’office : Antiennes, Répons, Versets, Introït, Graduel, Offertoire, Communion. A l’origine, l’Alleluia ne fut autorisé qu’à Pâques. Au IVe siècle, il fut étendu à tous les temps liturgiques, même aux obsèques : les Grecs ont conservé cet usage ; saint Grégoire le Grand, au VIe siècle, ordonna de le supprimer depuis la Septua- gésime jusqu’à Pâques, et aux offices des morts.

2° L’antienne « Hæc dies... Voici le jour que le Seigneur a fait ; réjouissons-nous en ce jour et tressaillons d’allégresse » est le chant pascal par excellence. Elle se chante au Graduel, et, debout, solennellement, à la place du Capitule, de l'Hymne et du Verset de tous les offices. L’Eglise l’a ainsi ordonné parce que, par respect pour une si grande fête, elle veut conserver la forme la plus antique des offices.

3° La prose Victimæ paschali laudes, la plus ancienne de toutes les proses liturgiques, est un dialogue rimé qui célèbre les gloires du Rédempteur.

4° La prose O filii date du XIIIe ou XIVe siècle. Elle se chante an salut du saint Sacrement, dans quelques diocèses. C’est le récit, simple, joyeux et populaire de la résurrection et des apparitions du Sauveur, rappelant ainsi aux fidèles les preuves principales sur lesquelles repose leur foi. Après chaque strophe L'Alleluia est répété comme refrain.

  1. Parmi les anciennes cérémonies ou coutumes de la fête de Pâques, trois ont laissé quelques souvenirs :

1° Après la messe de ce jour, le célébrant bénissait du lait, des œufs, de la viande, dont l’usage, interdit pendant le Carême, redevenait alors permis. Cette ancienne cérémonie, depuis long­temps abandonnée, est l’origine des œufs rouges et des œufs de Pâques qui s’offrent encore en cadeau.

2° Lorsque le baptême des catéchumènes avait lieu dans la nuit de Pâques, après le troisième psaume des Vêpres de la fête, le clergé, et les néophytes en robe blanche, se rendaient en procession au baptistère, cierge pascal en tête, en chantant le quatrième psaume, le Laudate pueri Dominum qui avait pour but d’exciter les nouveaux baptisés à louer Dieu ; au baptistère, l’officiant demandait à Dieu, pour les néophytes, la grâce de la conservation de leur innocence baptismale ; au retour, on chan­tait le cinquième psaume, l'In exitu Israël, qui célèbre la déli­vrance des Hébreux, figure de la délivrance de l’esclavage du péché que le Sauveur a méritée à tous les hommes par sa mort et sa résurrection. Cette procession se fait encore dans plusieurs églises.

3° Durant les premiers siècles, les chrétiens se saluaient, le jour de Pâques, en disant : « Le Christ est ressuscité. — Oui il est vraiment ressuscité », et ils s’embrassaient en signe de joie, et de pardon pour toutes les peines qu’ils avaient pu se faire. Cette pratique s’est encore plus ou moins conservée en Pologne et en Russie.

  1. L’octave de Pâques est privilégiée ; on n’y fait la fête d’aucun saint, et chaque jour a sa Messe propre.

Jours

ÉVANGILES

Pâques

Résurrection annoncée par un ange aux saintes femmes.

Lundi

Apparition aux disciples d’Emmaüs.

Mardi

Apparition au Cénacle le soir de Pâques.

Mercredi

Apparition au bord du Lac de Génésareth et pêche miraculeuse.

Jeudi

Apparition de N.-S. à Madeleine sous la figure d’un jardinier.

Vendredi

Apparition aux Onze sur une montagne de Galilée.

Samedi

Pierre et Jean avertis par Madeleine vont au sépulcre.

Dim. in albis

Apparition au Cénacle le soir de Pâques, Thomas absent, et huit jours après, Thomas présent.

Sujet des évangiles de Pâques et de son octave

A l’origine tous les jours de cette octave étaient chômés. Au XIIIe siècle, on ne chômait plus que les trois premiers jours. Actuellement le travail est permis tous les jours, mais, en gé­néral, on ne travaille pas le lundi, dans les villes.

Cette octave a ceci de particulier qu’elle commence le Samedi Saint et finit le samedi suivant. Le premier dimanche après Pâques n’en fait donc pas partie. A la messe, en effet, on ne dit plus l'Haec dies ni le Victimæ paschali laudes comme pendant toute l’octave.

Durant cette octave, l’Église se préoccupe surtout des néophytes et de tous les chrétiens, qu’elle s’efforce d’affermir dans la foi en rappelant les principales apparitions de Notre-Seigneur.
Autrefois, le samedi de l’octave, les néophytes quittaient leurs robes blanches et ceux de Rome recevaient du pape un petit cachet de cire, fait avec le cierge pascal de l’année précédente; sur ce cachet étaient représentés, d’un côté, un agneau portant une croix, d’où son nom d’Agnus Dei, et de l’autre, la très sainte Vierge ou un saint pour lequel le pape avait une dévotion spéciale.

L’usage des Agnus Dei existe toujours : le Souverain Pontife les bénit solennellement le dimanche in albis la première année de son règne, tous les sept ans et dans des circonstances parti­culières. Les Agnus Dei sont des Sacramentaux ; on leur attribue une protection spéciale contre la foudre et le démon.



DIMANCHES APRÈS PAQUES



Il y a cinq dimanches après Pâques. Le premier est vulgairement appelé dimanche de Quasimodo, du mot qui commence l’introït, ou Pâques closes, parce qu’il termine les solennités pascales. Dans le Missel on le nomme dimanche in albis qu’il faut traduire, avec les mots sous-entendus, dimanche après le dépôt des vêtements blancs, parce que la veille, les néophytes avaient déposé leur robe blanche qu’ils portaient depuis la veille de Pâques.

Cette dernière appellation ne figure dans le Missel que depuis le XVIIe siècle. Précédemment on disait, avec plus de raison : « dimanche post albas, dimanche après le blanc. »

  1. Le deuxième dimanche après Pâques est appelé dimanche du Bon Pasteur à cause de l’Évangile du jour où Jésus se présente à nous sous cette dénomination.

Dans les catacombes et les basiliques de la primitive Église, le Christ est souvent représenté sous la figure du Bon Pasteur, pour signifier la tendre compassion du Sauveur pour l’âme fidèle.

Dimanches après Paqves

Epitres

Évangiles

1er

Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme tout ensemble.

Apparition de N.-S. au Cénacle le soir de Pâques Thomas absent, et huit jours après Thomas présent

2e

Imitons la patience et la douceur de Jésus- Christ dans les maux de cette vie.

Opposition entre le merce­naire et le bon pasteur.

3e

Se regarder comme des voyageurs et pra­tiquer la vertu.

Jésus prédit son prochain départ.

4e

Mériter le bonheur en rejetant le mal et en faisant le bien.

Jésus console ses apôtres de son prochain départ par l'annonce de la venue du Saint-Esprit.

5e

Il ne suffit pas d’écouter et d’apprendre les paroles de l’Evangile, il faut encore les pratiquer.

N.-S. demande à ses apôtres de prier son Père en son nom.

Ëpîtres et Évangiles des dimanches après Pâques

 

1° Leur but est d’obtenir de Dieu l’éloignement des fléaux mérités par nos fautes et la conservation des fruits de la terre.

2° Ces processions, pendant lesquelles on Chante les Litanies des saints, sont suivies de la Messe de la station. La procession et la messe ont lieu avec des ornements violets et selon le rite des temps de pénitence. Il n’y a ni Gloria in excelsis ni Credo à la Messe, et on n’allume pas le cierge pascal.

Tout le propre de la messe de la station parle de l’efficacité de la prière humble, confiante et persévérante.

  1. Les mots rogations, venant du latin, et litanies, tiré du grec, ont le même sens et signifient prières, supplications, invo­cations.

La procession de saint Marc est appelée Litanies majeures et celles des rogations, Litanies mineures.

  1. La procession de saint Marc est d’origine romaine. Primitivement, elle aurait eu pour objet de célébrer l’anniver­saire de l’entrée de saint Pierre à Rome, lorsqu’il vint pour en faire la capitale du monde chrétien ; au VIe siècle on y aurait ajouté l’idée de supplications, pour obtenir l’éloignement des fléaux et la conservation des fruits de la terre.

Au VIIIe siècle, on fixa à ce même jour, 25 avril, la fête de saint Marc, d’où est venu le nom de la procession, sans qu’il y ait de rapport entre les deux cérémonies ; c’est pourquoi, lorsque le 25 avril tombe dans l’octave de Pâques, on fait la pro­cession au jour indiqué et l’on renvoie la fête de saint Marc après l'octave.

  1. Les Rogations remontent au moins au Ve siècle. Saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné, en fit, en 470, une institution régulière et périodique, en les fixant aux trois jours qui précèdent l’Ascension. Cette institution fut adoptée par l’Église romaine, au VIIIe siècle, en même temps qu’on adoptait en France la procession du 25 avril.

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